La dimension interculturelle dans la prise en charge des patients africains a toujours été un élément essentiel dans l’accompagnement des personnes atteintes de pathologies chroniques au sein du projet d’URACA. Intervenir au moment de l’annonce, de la mise sous traitement, ou lorsque survient une mésentente entre soignants et soignés, demeure le cheval de bataille de la médiation.
La médiation consiste à réamorcer le dialogue entre deux personnes de cultures différentes suite à un conflit né d’une incompréhension ou d’un malentendu.
Ces médiations sont demandées dans la plupart des cas par les institutions qui se heurtent à des situations qu’elles estiment inextricables. Les incompréhensions entre les publics africains et les institutions entraînent souvent des situations conflictuelles dans lesquelles chacun se fige sur sa position. La situation ne peut alors trouver un dénouement que lorsqu’un médiateur culturel vient aider à faire comprendre et accepter à chacun la logique de l’autre. Le médiateur est une figure neutre dont l’activité est indépendante par rapport aux enjeux des différentes parties en présence. Grâce à sa connaissance des univers de sens des acteurs en situation de conflit, son intervention permet à chacun de requestionner son positionnement pour créer un terrain d’entente.
Beaucoup de médiations ont lieu au sein des hôpitaux : dans le cas du VIH/Sida, ces conflits opposent les patients d’origine africaine aux équipes soignantes. Ce sont des professionnels soucieux qui font appel à nous lorsqu’ils n’arrivent pas à surmonter seuls les difficultés rencontrées avec les patients.